Poète sud-africain
Ernst Van Heerden mérite mention au titre de l’olympisme inattendu, car il obtint, en 1948 aux Jeux de Londres, une médaille d’argent, non pas dans le domaine du sport, mais dans le cadre des «concours d’art et littérature» chers à Pierre de Coubertin, dans la catégorie «poésie», une sous-catégorie de la catégorie «littérature», pour Ses Gedigte (Six Poèmes). Cette année-là, dans la catégorie «poésie», la médaille d’or revint à la Finlandaise Aale Tynni, pour Hellaan laakeri (La Gloire de la Grèce). Ernst Van Heerden, professeur d’université et conférencier, enseigna l’afrikaans et le néerlandais, collectionna les œuvres d’arts sud-africaines. Connu pour ses poèmes sur le sport, Ernst Van Heerden ne cachait pas son homosexualité, ce qui nécessitait un courage certain à l’époque. Ernst Van Heerden est un des rares artistes à devoir sa notoriété internationale à sa médaille olympique.
Notons que ces Jeux de 1948 marquèrent la dernière édition de ces «concours d’art et littérature», créés en 1912, car, en 1949, le Comité international olympique (C.I.O.) décida de les supprimer.
©Pierre LAGRUE