Auteur hongroise
Éva Földes, dont le destin sort de l’ordinaire, mérite une mention spéciale au titre de l’olympisme inattendu. Déportée par les nazis à Ravensburg, Flossenbürg et Mauthausen, elle survécut à l’Holocauste. Après la guerre, elle travailla comme journaliste, interprète et secrétaire du Comité olympique hongrois. En 1948 aux Jeux de Londres, elle obtint une médaille de bronze, non pas dans le domaine du sport, mais dans le cadre des «concours d’art et littérature» chers à Pierre de Coubertin, dans la catégorie «littérature épique», une sous-catégorie de la catégorie «littérature», pour Der Jugendquell (La Valeur de la jeunesse). Cette année-là, dans la catégorie «littérature épique», la médaille d’or revint à l’Italien Giani Stuparich, pour La Grotta, la médaille d’argent au Danois Josef Petersen, pour Den Olympiske Mester.
Notons que ces Jeux de 1948 marquèrent la dernière édition de ces «concours d’art et littérature», créés en 1912, car, en 1949, le Comité international olympique (C.I.O.) décida de les supprimer.
©Pierre LAGRUE