Athlète suédois
Le discobole Ricky Bruch est arrivé soudainement sur la scène sportive, réalisant d’étonnantes performances. Il arrêta sa carrière sportive, puis la reprit de manière très artificielle, alimentant les soupçons de dopage (Bruch lui-même avoua qu’il s’était dopé, bien qu’il n’ait jamais été contrôlé positif). Puis il tourna dans quelques films mineurs. Tout cela vaut bien une mention au titre de l’olympisme inattendu. Médaillé d’argent aux Championnats d’Europe en 1969, derrière l’Allemand de l’Est Hartmut Losch, Ricky Bruch établit un sensationnel record d’Europe la même année : 68,06 mètres. En 1972, il égale le record du monde de l’Américain Jay Silvester (68,40 m). Avec Silvester, il fait figure de favori pour les Jeux Olympiques de Munich, en 1972. Mais les deux hommes sont battus par le vétéran tchécoslovaque Ludvik Danek(64,40 m) : Silvester obtient la médaille d’argent (63,50 m), Bruch la médaille de bronze (63,40 m). Troisième des Championnats d’Europe en 1974, Ricky Bruch disparaît de la scène internationale jusqu’en… 1984 : à trente-huit ans, il réalise son meilleur jet (71,26 m). Entre-temps, son physique de colosse a séduit le cinéma : il tourne en 1974 dans un western spaghetti, Même les anges tirent à droite. On le voit par la suite dans des rôles mineurs.
©Pierre LAGRUE