Patineuse américaine
Peggy Fleming illumina par sa grâce les Jeux Olympiques d’hiver de Grenoble, dans un contexte difficile pour les sports d’hiver américains. En effet, alors que les États-Unis dominaient le patinage artistique féminin dans les années 1950, une catastrophe aérienne mit fin à cette hégémonie : l’avion qu’empruntait la délégation américaine pour se rendre aux Championnats du monde de Prague en 1961 s’écrasa près de Bruxelles. Plusieurs champions et championnes américains en devenir trouvèrent la mort, ainsi que l’entraîneur de Peggy Fleming, Bill Kipp. La jeune Peggy Fleming eut alors la lourde tâche de restaurer la suprématie américaine en patinage artistique. En 1964, elle ne termina que sixième aux Jeux d’hiver d’Innsbruck. Championne du monde en 1966 et en 1967, devançant à chaque fois l’Allemande de l’Est Gabriele Seyfert, elle connut donc la consécration en 1968 aux Jeux de Grenoble, obtenant la médaille d’or, devant Gabriele Seyfert et la Tchécoslovaque Hana Maskova. Elle offrit aux États-Unis leur unique médaille d’or durant ces Jeux. En outre, les Jeux Olympiques d’hiver étaient pour la première fois retransmis en direct et en couleurs à la télévision, ce qui fit beaucoup pour l’image de Peggy Fleming, dont la petite robe vert anis devint célèbre. Elle mit alors un terme à sa carrière, et se produisit lors de spectacles sur glace et de shows télévisés.
©Pierre LAGRUE