Juriste sénégalais
Kéba Mbaye fut notamment vice-président de la Cour internationale de justice de La Haye (1983-1991) et président du Tribunal arbitral du sport (1983-2007). Son nom apparaît à deux moments forts dans l’histoire olympique. Tout d’abord, vice-président du Comité international olympique (C.I.O.) depuis 1988, il fut le pilier de la commission «Apartheid et olympisme» de l’institution. L’apartheid fut abolit en Afrique du Sud en juin 1991. Kéba Mbaye œuvra alors avec énergie pour la réintégration de l’Afrique du Sud au sein de mouvement olympique, laquelle fut effective dès le 9 juillet 1991. La tâche de Kéba Mbaye fut facilitée par le fait que Frederik De Klerk, président de la République sud-africaine, et Nelson Mandela, leader de l’A.N.C., étaient d’accord sur cette question. En outre, Juan Antonio Samaranch, président du C.I.O., désirait que les Jeux de Barcelone, en 1992, les Jeux de sa ville, «ses» Jeux, fussent ceux de l’unité totalement retrouvée du mouvement olympique. De fait, l’Afrique du Sud participa à ces Jeux de Barcelone. Ensuite, en décembre 1998, le Suisse Marc Hodler révéla que Salt Lake City avait acheté les votes de plusieurs membres du C.I.O. afin d’obtenir les Jeux d’hiver de 2002. À la suite de ce scandale, le C.I.O. créa une commission d’éthique, composée de neuf «sages» (dont cinq personnalités extérieures au mouvement olympique), à la moralité indiscutable et de réputation internationale. Kéba Mbaye, fut son premier président.
©Pierre LAGRUE
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