Dehors, mon commodore…
Avant les Jeux Olympiques de Berlin, organisés par les nazis en 1936, des appels au boycottage se multipliaient aux États-Unis, où la question juive est sensible. Mais le commodore Ernest Lee Jahncke, membre du Comité international olympique (C.I.O.), fut le seul dirigeant sportif américain à se prononcer vigoureusement en faveur du boycottage. En effet, Avery Brundage, président du Comité olympique américain, s’était rendu à Berlin à l’été de 1934 pour examiner la situation. À son retour, sa position fut non ambiguë: «Il faut participer aux Jeux.» Ernest Lee Jahncke ne se satisfit pas de cette réponse. Il insista, se fit plus pressant et s’adressa en novembre 1935 à Henri de Baillet-Latour, président du C.I.O., exprimant clairement dans son courrier la menace d’un boycottage américain. En réponse, il fut exclu du C.I.O. peu avant les Jeux et remplacé par… Avery Brundage!
©Pierre LAGRUE
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.