Le mécène statufié…
Le grand public a oublié Georgios Averoff. Pourtant, sans lui, les Jeux Olympiques n’existeraient peut-être pas. En effet, lors du Congrès de la Sorbonne, convoqué par Pierre de Coubertin en 1894, les premiers Jeux Olympiques furent attribués à Athènes, et il fut décidé qu’ils se tiendraient dès 1896. Mais la Grèce était en proie à une crise économique et, alors que l’argent faisait cruellement défaut, les dépenses pour ces Jeux allaient croissant. Le stade Panathénaïque devait notamment être rénové pour que s’y tiennent les principales épreuves des Iers Jeux Olympiques. Timoléon Philémon, désigné président du comité d’organisation, dut se démener pour trouver des financements. Ainsi, il partit pour l’Égypte afin de demander de l’aide à Georgios Averoff, un Grec d’Épire expatrié qui avait fait fortune dans le commerce du coton et des céréales. Georgios Averoff offrit déjà 585000 drachmes pour financer la rénovation du stade Panathénaïque. Il ajouta 415000 drachmes destinées à couvrir les dépenses courantes. Il se verra remercié de ses largesses par la famille royale: sa statue, en marbre du Pentélique, sera érigée à l’entrée du stade et inaugurée à la veille de l’ouverture des Jeux.
©Pierre LAGRUE
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