Décider de ne pas décider…
Coup de théâtre le 24 juillet 2016! Le Comité international olympique (C.I.O.) a autorisé la Russie à participer aux Jeux de Rio. Les différentes fédérations internationales sont invitées à trancher, au cas par cas, concernant les sportifs russes. Le C.I.O. prend pourtant acte que le système antidopage russe n’est pas digne de confiance. Pour s’aligner à Rio, les sportifs russes devront avoir subi des contrôles «appropriés et fiables effectués au niveau international». On comprend que le C.I.O. ne souhaite pas créer une «présomption de culpabilité» contraire aux principes de droit. Néanmoins, il instaure une double peine: les athlètes russes sanctionnés pour dopage ne seront pas autorisés à participer aux Jeux de Rio, même s’ils ont purgé leur peine. Le C.I.O. crée donc une disparité de traitement, car tous les sportifs des autres pays sanctionnés pour dopage et dont la suspension est terminée pourront prendre part aux compétitions. Ainsi, l’Américain Justin Gatlin, suspendu pour 4 ans, sera bien à Rio, où il sera le grand rival d’Usain Bolt sur 100 et 200 mètres. Difficile de comprendre… Sauf à penser que le C.I.O. préfère que les multiples procès qui s’engageront devant les justices sportive et/ou civile mettent en cause les fédérations plutôt que lui-même.
Le Huffington Post a recueilli mon avis (pour voir la vidéo, cliquez ici).
©Pierre LAGRUE
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