Un traitement médiatique disproportionné
Les judokas Teddy Riner et Émilie Andéol sont tous deux devenus champions olympiques dans la catégorie reine, celle des poids lourds, aux Jeux de Rio, le 12 août 2016. Or le traitement médiatique de ces deux triomphes est bien différent. Certes, Teddy Riner, devenu le plus titré des judokas, mérite toutes les attentions et tous les lauriers. Il est logique que les médias le mettent en avant. Malheureusement, Émilie Andéol reste dans l’ombre du géant. On cite souvent l’exploit d’Émilie Andéol brièvement, à la fin d’une interview du géant guadeloupéen. Surtout, il est à craindre que, une fois les lampions olympiques éteints, Émilie Andéol disparaisse totalement de l’actualité.
Mais il est vrai que les femmes ont dû mener de rudes combats pour gagner leur place aux Jeux Olympiques, Coubertin étant totalement opposé à la présence féminine sur le stade. «Le rôle de la femme reste ce qu’il a toujours été: elle est avant tout la compagne de l’homme, la future mère de famille, et doit être élevée en vue de cet avenir immuable», écrivait-il en 1901. Pour lui, les Jeux Olympiques constituaient «l’exaltation solennelle et périodique de l’athlétisme mâle avec […] l’applaudissement féminin pour récompense» (1912). Visiblement, le combat n’est pas encore totalement gagné. Pour voir l’intervention de Pierre Lagrue donnée au Huffington Post, cliquez ici.
©Pierre LAGRUE
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