Pauvre Wayde Van Niekerk…
Le 14 août 2016, on a vécu un formidable exploit athlétique aux Jeux Olympiques de Rio: le Sud-Africain Wayde Van Niekerk a battu le record du monde du 400 mètres (43,03 s), détenu depuis 1999 par l’Américain Michael Johnson et que personne n’avait réussi à approcher depuis lors. Si les médias sportifs soulignent la performance, les médias généralistes la mentionnent très brièvement, car la victoire d’Usain Bolt dans le 100 mètres éclipse tout le reste. Certes, le Jamaïquain écrit encore un peu plus sa légende: personne n’avait réussi à remporter le 100 mètres olympique trois fois consécutivement. Surtout, Bolt, par sa personnalité et son charisme, vient au secours de l’athlétisme. Le sport majeur de l’olympisme souffre des multiples affaires qui le secouent depuis quelque temps, l’exclusion de l’équipe russe des Jeux de Rio liée au scandale du dopage constituant la face émergée de l’iceberg. Dans le 100 mètres, le principal rival de Bolt était l’Américain Justin Gatlin. Quels commentaires aurait-on pu faire si Gatlin, suspendu 4 ans pour dopage lourd et néanmoins autorisé à participer aux Jeux alors que tous les Russes sont exclus pour «présomption de culpabilité», s’était imposé? En fait, le duel entre Bolt et Gatin dépasse le cadre sportif et olympique: il renvoie à la notion philosophique et religieuse du Bien et du Mal. Le succès de «Lightning Bolt» peut s’assimiler à une victoire du Bien sur le Mal.
©Pierre LAGRUE
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