Athlète finlandaise
La trajectoire de Pirjo Häggman prouve par l’absurde que la femme est bien l’égale de l’homme en tout domaine. Sur les pistes, Pirjo Häggman réalisa des performances honorables, sans plus. On note qu’elle obtint la médaille d’argent dans le relais 4 fois 400 mètres aux Championnats d’Europe de Rome, en 1974, et qu’elle termina quatrième du 400 mètres aux Jeux Olympiques de Montréal, en 1976, devancée de très peu par l’Allemande de l’Est Ellen Streidt pour la médaille de bronze (50,55 s contre 50,56 s). Mais Pirjo Häggman entra dans la grande histoire olympique en 1981. Cette année-là, pour la première fois, le Comité international olympique (C.I.O.), institution jusque-là uniquement masculine, intégra pour la première fois deux femmes en son sein. Pirjo Häggman fut, avec Flor Isava-Fonseca (Venezuela), une de ces deux pionnières. Mais elle marqua une nouvelle fois l’histoire olympique, pour des raisons bien moins glorieuses, en 1998. En décembre de cette année-là, le Suisse Marc Hodler révéla que Salt Lake City avait acheté les votes de plusieurs membres du C.I.O. afin d’obtenir les Jeux d’hiver de 2002. Parmi les accusés figurait Pirjo Häggman. Celle-ci présenta sa démission rapidement. Comme quoi, en matière de malhonnêteté, la parité peut aussi exister…
©Pierre LAGRUE