Quand le maître bat son élève…
Parfois, l’élève veut dépasser le maître. Mais, en escrime, il est rare qu’un élève veuille affronter son professeur, sauf quand il y est contraint. Ce fut le cas pour Cubain Ramon Fonst. En effet, aux Jeux Olympiques de Paris, en 1900, le programme comportait des compétitions d’escrime pour les «amateurs», d’autres pour les maîtres d’armes, c’est-à-dire des «professionnels». À l’épée, le jeune Ramon Fonst (17 ans), qui vivait en France depuis de longues années, l’emporta chez les amateurs, et Albert Ayat s’imposa chez les maîtres d’armes. Puis les meilleurs amateurs se confrontèrent aux meilleurs maîtres d’armes: Albert Ayat domina Ramon Fonst, qui était… son élève. Une leçon particulière?
©Pierre LAGRUE