Poète et rugbyman français
Charles-Anthoine Gonnet mérite mention au titre de l’olympisme inattendu à double titre. En effet, aux Jeux Olympiques de Paris en 1924, il obtint une médaille d’argent en tant que rugbyman et une médaille de bronze en tant que poète. Pour ce qui est du rugby, Charles-Anthoine Gonnet, sélectionné à seize reprises au sein du XV de France au poste de talonneur, ne se dépensa guère pour obtenir sa médaille d’argent: il ne participa à aucun des deux matchs joués par la France durant ces Jeux de Paris. Par ailleurs, dans le cadre des «concours d’art et littérature» chers à Pierre de Coubertin, il obtint une médaille de bronze dans la catégorie «littérature» pour Vers le Dieu d’Olympie. Cette année-là, la médaille d’or revint au célèbre Géo-Charles. Charles-Anthoine Gonnet mit fin à sa carrière rugbystique en 1927 et se consacra pleinement à l’écriture. Il publia notamment Aloha, le chant des îles (1936), qui sera adapté au cinéma (notamment avec Arletty et Aimos), et, plus tard, La Belle de Toulon (1946), L’envoyé spécial a disparu (1946), Himalaya (1946), La Nouvelle Hélène (1946), Terreur sur Londres (1946), Un avion a disparu (1945), Diana a-t-elle trahi ? (1952), Une flamme dans le ciel (1952) ou La Tendresse de Satan (1980).
©Pierre LAGRUE