Ernst WEISS (1882-1940)

Écrivain autrichien

WEISS-OKErnst Weiss mérite mention au titre de l’olympisme inattendu car il obtint, en 1928 aux Jeux d’Amsterdam, une médaille d’argent, dans le cadre des «concours d’art et littérature» chers à Pierre de Coubertin, dans la catégorie «littérature épique», une sous-catégorie de la catégorie «littérature» créée cette année-là, pour Boetius von Orlamünde. En 1928, dans la catégorie «littérature épique», le jury accorda la médaille d’or au Hongrois Ferenc Mezo pour L’Histoire des Jeux Olympiques. Notons qu’Ernst Weiss concourait sous les couleurs de l’Allemagne, car il vivait à Berlin. Une incongruité quand on connaît son destin. En effet, Ernst Weiss, d’origine juive, quitta définitivement l’Allemagne en 1933, quand les nazis arrivèrent au pouvoir. Médecin de formation (il fut chirurgien à Berlin et à Vienne), Ernst Weiss ne put exercer son métier en France, faute d’autorisation. Il vécut alors de sa plume et de l’aide financière que lui apportèrent les écrivains Thomas Mann et Stefan Zweig. Son dernier roman, Der Augenzeuge (Le Témoin oculaire), est le plus célèbre, car il montre son engagement antifasciste sous la forme de l’autobiographie fictive d’un médecin témoin des horreurs des camps de concentration. Le 14 juin 1940, à la suite de l’entrée dans Paris des troupes allemandes, Ernst Weiss se suicide.

©Pierre LAGRUE




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