Graphiste suisse
Remporter trois médailles aux Jeux Olympiques mérite mention. Mais, quand le triple médaillé n’est pas un sportif, l’olympisme inattendu se doit de le mettre en valeur. En outre, s’adjuger à la fois la médaille d’argent et la médaille de bronze dans la même épreuve revêt un caractère unique, surtout quand il n’y a pas de médaillé d’or. Alex Diggelmann est donc un personnage emblématique de l’olympisme inattendu. Alex Diggelmann s’est fait une belle réputation en tant que créateur d’affiches, à caractère sportif essentiellement. En 1936, aux Jeux de Berlin, Alex Diggelmann obtint la médaille d’or des «concours d’art et littérature» chers à Pierre de Coubertin dans la catégorie «arts graphiques», pour Arosa I Placard. En 1948, aux Jeux de Londres, il obtint, toujours dans la catégorie «arts graphiques», deux médailles pour des affiches commerciales: l’argent pour l’Affiche des Championnats du monde de cyclisme; le bronze pour l’Affiche des Championnats du monde de hockey sur glace. Cette année-là, qui marqua la dernière édition des concours d’art et littérature, le jury n’attribua pas de médaille d’or dans la catégorie «arts graphiques», et Alex Diggelmann fut donc seul sur le podium virtuel. Par ailleurs, Alex Diggelmann a conçu le trophée remis chaque année au vainqueur de la Coupe de l’U.E.F.A. et une médaille remise au lauréat de la Coupe du monde de ski.
©Pierre LAGRUE