Skieuse américaine
Andrea Mead-Lawrence réalisa une première : en 1952, aux Jeux Olympiques d’Oslo, elle remporta à la fois le slalom et le slalom géant. Pourtant, elle ne faisait pas partie des favorites. Andrea Mead avait déjà participé aux Jeux d’hiver, en 1948 à Oslo, sans réussir de résultats probants. En 1951, elle épousa David Lawrence, et c’est sous le nom d’Andrea Mead-Lawrence qu’elle connut la gloire aux Jeux d’Oslo en 1952. Elle gagna donc le slalom géant, devant l’Autrichienne Dagmar Rom et l’Allemande Annemarie Buchner, puis réalisa un authentique exploit lors du slalom spécial : après une première manche mal négociée, elle effectua un second parcours de feu (2 secondes d’avance sur la meilleure de ses concurrentes) et coiffa les Allemandes Ossi Reichert et Annemarie Buchner, obtenant une seconde médaille d’or. Elle devint soudain une célébrité : Andrea Mead-Lawrence et son époux furent mitraillés par les photographes, et constituèrent sans doute le premier couple « glamour » des Jeux d’hiver. Ce couple eut cinq enfants, mais comme les histoires d’amour finissent mal en général, il divorça en 1967. Andrea Mead-Lawrence participa de nouveau aux Jeux en 1956, sans briller. Plus tard, elle enseigna le ski et, surtout, soutint la cause écologiste : elle tenta, sans succès, de combattre le projet d’implantation d’une station de sports d’hiver sur le volcan Mammoth Mountain ; en 2003, elle fonda l’Institut Andrea Lawrence, consacré à la préservation de l’environnement dans les montagnes de la Sierra Nevada.
©Pierre LAGRUE