Athlète grecque
Ekaterini Thanou pourrait symboliser les dérives du sport moderne et les difficultés de la lutte antidopage. En 2000, aux Jeux Olympiques de Sydney, elle se classa deuxième du 100 mètres, derrière l’Américaine Marion Jones. Quatre ans plus tard, en 2004, elle s’annonçait comme une des stars des Jeux d’Athènes. En effet, elle s’était construit un joli palmarès après son exploit de Sydney: elle avait obtenu une médaille d’argent aux Championnats du monde en 2001, une médaille de bronze aux Championnats du monde en 2003, une médaille d’or aux Championnats d’Europe en 2002. Mais, à la veille ce ces Jeux d’Athènes, tout comme son compatriote Konstantinos Kenteris, elle tenta de se soustraire à un contrôle antidopage: ni l’une ni l’autre ne fut autorisé à participer aux compétitions. Par la suite, en 2007, Marion Jones, convaincue rétroactivement de dopage, dut rendre ses médailles obtenues à Sydney. La médaille d’or aurait dû revenir à Ekaterini Thanou. Mais le Comité international olympique (C.I.O.) trouva une argutie juridique pour ne pas donner la médaille d’une dopée à une autre dopée potentielle… Ainsi, dans les palmarès, la ligne réservée à la championne olympique est vierge, et il y a deux médaillée d’argent ex aequo, Ekaterini Thanou et la Jamaïquaine Tayna Lawrence, arrivée troisième sur la piste.
©Pierre LAGRUE
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