Escrimeuse autrichienne
Ellen Preis obtint trois médailles aux Jeux Olympiques, la première en 1932, la dernière en 1948. Mais ce n’est pas pour cette longévité sportive que l’olympisme inattendu la met à l’honneur, mais pour le scénario de sa victoire en 1932, aux Jeux Olympiques de Los Angeles. Née à Berlin de parents autrichiens, Ellen Preis, athlète de bon niveau, est initiée au fleuret à l’âge de 18 ans par sa tante, Wilhelmine Werdink. Elle est sélectionnée dans l’équipe d’Autriche pour les Jeux Olympiques de Los Angeles en 1932. Ellen Preis semblait devoir se contenter de la médaille d’argent, quand se produisit un geste de fair-play comme on en connaît peu: lors de la finale de la compétition de fleuret, la Britannique Judy Guinness, donnée gagnante, indiqua aux officiels qu’ils avaient oublié de compter 2 touches d’Ellen Preis; une fois cette erreur rectifiée, Ellen Preis fut donc couronnée championne olympique, devant Judy Guinness. Ellen Preis s’adjugea la médaille de bronze aux Jeux de Berlin, en 1936, derrière la Hongroise Ilona Elek et l’Allemande Helene Mayer (cette compétition est passée à la postérité, car Helene Mayer, juive, avait été sélectionnée par l’Allemagne nazie pour duper l’opinion mondiale), puis aux Jeux de Londres en 1948. Ellen Preis fut également championne du monde de fleuret en 1947, 1949 et 1950, et participa encore aux Jeux Olympiques en 1956, à 44 ans. Notons enfin que, en escrime, l’Autriche n’a jamais remporté d’autre médaille d’or olympique.
©Pierre LAGRUE