Nageuse américaine
Ethelda Bleibtrey s’est distinguée de plusieurs manières sur la scène olympique et dans la sphère sociale. Tout d’abord, il lui fallut surmonter la poliomyélite : pour ce faire, elle s’initia à la natation pour contrecarrer les effets de sa maladie. Puis, en 1919, elle osa se baigner sans collants, ce qui lui valut une citation à comparaître pour avoir nagé « nue », mais aussi un large soutien ; son action conduira à l’abandon des bas dans la tenue réglementaire des nageuses. Enfin, elle brilla aux Jeux Olympiques d’Anvers, en 1920. Alors que les compétitions se déroulèrent dans un cadre peu propice aux grandes performances (une piscine olympique de 100 mètres de longueur fut aménagée dans les douves des anciennes fortifications de la ville), Ethelda Bleibtrey remporta les trois courses au programme (100 mètres, 300 mètres, relais 4 fois 100 mètres), en battant à chaque fois le record du monde. Ethelda Bleibtrey refit parler d’elle en 1928 : elle fut arrêtée pour avoir nagé dans le bassin de Central Park lors d’une manifestation organisée pour revendiquer l’augmentation du nombre de piscines publiques dans la ville de New York. Par la suite, elle consacra une grande partie de sa vie à enseigner la natation à des enfants handicapés.
©Pierre LAGRUE