Homme d’Église français
Henri Didon est à l’origine de la devise olympique, Citius, Altius, Fortius («plus vite, plus haut, plus fort»). Père dominicain, ecclésiastique et pédagogue reconnu en son temps, il est engagé comme prieur en 1890 par l’internat Albert-le-Grand d’Arcueil qui connaît des résultats scolaires médiocres. Le père Didon est chargé de réformer l’institution et son projet s’appuie sur la valorisation de l’âme, de l’esprit, mais aussi du corps. Il organise un championnat de l’Association athlétique de l’école Albert-le-Grand et prononce, en clôture de cette manifestation le 7 mars 1891, un discours. C’est à ce moment que les mots latins citius, altius, fortius deviennent la devise de l’école. Pour le père Didon, citius («plus vite») se rapporte à l’esprit, aux études; altius («plus haut») a trait à l’élévation de l’âme, au chemin vers Dieu; fortius («plus fort») est le domaine du corps, façonné par le sport. Ces trois mots furent gravés au-dessus de la porte d’entrée de cet établissement scolaire. Pierre de Coubertin rencontrera Henri Didon dès 1891. Didon aidera Coubertin à organiser des rencontres sportives entre établissements scolaires religieux et laïques. Les deux hommes se lieront d’amitié. Coubertin, séduit par la devise citius, altius, fortius, en fera dès 1894 la devise olympique. Henri Didon sera invité par Pierre de Coubertin à prononcer une messe lors des Iers Jeux Olympiques d’Athènes en 1896.
©Pierre LAGRUE
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