Cavalier suédois
Spécialiste du dressage, Henri Saint Cyr figure parmi les plus grands champions d’équitation de son pays. En 1952 puis en 1956, il remporta l’épreuve olympique de dressage, à titre individuel comme par équipes.
Henri Saint Cyr embrasse la carrière militaire en 1924. Gravissant les échelons, cet officier finit par atteindre le rang de chef d’escadron.
Henri Saint Cyr se fait connaître sur la scène olympique en 1952 à Helsinki. Montant Master-Rufus, il doit affronter une concurrente redoutable et courageuse, la Danoise Lis Hartel. Celle-ci a contracté la poliomyélite en 1944 et est paralysée sous les genoux ; mais, nullement abattue, elle participe aux compétitions. Saint Cyr la devance de moins de 20 points au terme d’une lutte acharnée et passionnante. Offrant à l’histoire olympique l’un de ses gestes les plus gracieux et émouvants, il aide ensuite son adversaire à monter sur le podium. L’année suivante, le cavalier suédois est sacré champion du monde à Wiesbaden, en Allemagne.
En 1956, les compétitions équestres des Jeux Olympiques se déroulent non pas à Melbourne, en raison de la quarantaine imposée par l’Australie aux chevaux étrangers, mais à Stockholm. Henri Saint Cyr, qui évolue donc à domicile, se montre plus que brillant : montant Juli, il réalise une prestation quasi parfaite sur un terrain glissant et sous la pluie ; il remporte de nouveau la médaille d’or individuelle dans l’épreuve de dressage, comme en 1952 devant Lis Hartel ; son résultat permet aussi à la Suède de s’adjuger encore le titre par équipes.
©Pierre LAGRUE