Pas à une contradiction près…
L’athlète russe Elena Isinbaeva a été élue, en août 2016, à la commission des athlètes du Comité international olympique (C.I.O.), en compagnie de l’escrimeuse allemande Britta Heidemann, du nageur hongrois Daniel Gyurta et du pongiste sud-coréen Ryu Seung-min. Un choix curieux dans le contexte des Jeux de Rio en 2016. Toute la délégation russe d’athlétisme a été exclue de ces Jeux en raison des scandales de dopage qui touchent la Russie. Elena Isinbaeva, jamais contrôlée positive et victime de la «présomption de culpabilité», a vu son ultime rêve olympique s’envoler. Cette élection constitue une petite revanche. Elle réjouit le président du Comité olympique russe, Alexandre Joukov, qui voit là une réponse à la Fédération internationale d’athlétisme qui n’a pas permis à la «Tsarine» de participer aux Jeux. Cette élection démontre aussi que les sportifs n’adhéraient pas totalement à la décision du C.I.O. Néanmoins, on ne peut oublier qu’Elena Isinbaeva tint en 2013 des propos favorables à une loi homophobe instaurée en Russie. Elle indiqua qu’elle fut «mal comprise», mais ses paroles ne reflètent guère l’esprit de tolérance olympique.
©Pierre LAGRUE
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