Colombes vaut bien Paris…
Les Jeux Olympiques de Paris, en 1924, s’organisèrent dans la difficulté. En effet, dans l’instabilité politique chronique de la IIIe République, le soutien de l’État s’avéra quelque peu aléatoire, et les interlocuteurs gouvernementaux du comité d’organisation se succédèrent. Pierre de Coubertin, inquiet, envisagea même une solution de repli et prit discrètement contact avec Los Angeles au cas où l’administration française trop tatillonne mettrait le projet en péril. Finalement, la situation se débloqua grâce à Pierre Gillou, président du Racing-Club de France. Celui-ci proposa de faire édifier un stade de soixante mille places sur ses terrains de Colombes (16 hectares), la contrepartie de cet engagement étant le versement au Racing-Club de France de 50 p. 100 des recettes des Jeux.
©Pierre LAGRUE