Cycliste français
Le cyclisme a apporté à la France de multiples médailles olympiques, la moisson commençant dès les premiers Jeux Olympiques d’Athènes, en 1896. Le premier de ces contributeurs fut Léon Flameng, qui, le 8 avril 1896, remporta la course de 100 kilomètres sur piste (3 h 8 min 19 s), en devançant le Grec Yeoryios Kolettis de 14 tours. On note que, à l’issue de sa victoire, le public, impressionné, porta Léon Flameng en triomphe jusqu’à la loge du roi Georges Ier. Durant ces Jeux d’Athènes, Léon Flameng se distinguera encore, le 11 avril: ce jour-là, il se classa deuxième de l’épreuve de 10 kilomètres, remportée par un autre Français, Paul Masson, et troisième de la compétition de vitesse, également remportée par Masson. Léon Flameng était encore tout jeune (19 ans), et il aurait pu faire une belle carrière chez les professionnels. Il en décida autrement, préférant se consacrer à l’écriture. Il s’essaya tout aussi bien au roman, à la nouvelle, au récit d’aventures, mais ne connut pas la même réussite que sur le vélo. Un seul des ouvrages de Léon Flameng fut un succès de librairie: Précis de botanique à l’usage des candidats aux écoles nationales d’agriculture. En outre, Léon Flameng se passionna pour l’aviation naissante, et, brevet de pilote en poche, le sergent Flameng participa aux combats aériens durant la Première Guerre mondiale. Abattu une première fois au-dessus de Verdun en juin 1916, il survécut. Il repartit au combat mais, le 2 janvier 1917, son biplan tomba en panne au-dessus d’Ève, dans l’Oise, et s’écrasa au sol. Comme tant d’autres, Léon Flameng est «mort pour la France».
©Pierre LAGRUE