Les athlètes russes exclus des Jeux de Rio !

Le dopage olympique, une longue histoire sans fin…

Russie2Le 17 juin 2016, la Fédération internationale d’athlétisme a confirmé la suspension de la Russie, accusée d’avoir organisé un vaste système de dopage dont de nombreux athlètes auraient bénéficié. En conséquence, aucun Russe ne participera aux compétitions d’athlétisme des Jeux de Rio. Cette exclusion constitue une première. Elle peut sembler injuste pour les athlètes russes qui seraient «propres». Mais peut-être s’agit-il de la seule solution pour éradiquer le dopage, omniprésent dans l’histoire olympique. Rappelons cependant que les contrôles antidopage n’ont été instaurés aux Jeux qu’en 1968, et qu’il fallut attendre 1999 pour que soit créée l’Agence mondiale antidopage.

Le dopage est en fait né avec le sport: durant les Jeux de l’Antiquité grecque, les concurrents consommaient de grandes quantités de viande pour augmenter leurs chances de victoire, ce qui était interdit et sanctionné. Dans les années 1930, les Japonais inauguraient l’inhalation d’oxygène avant les compétitions. Puis les hormones synthétiques s’invitaient aux Jeux dans les années 1950. Dans les années 1970, l’usage des stéroïdes anabolisants se répandit chez les lanceurs et les haltérophiles. La R.D.A. mit en place un vaste programme de dopage d’État dont on aura la preuve après la chute du Mur de Berlin en 1989.

En 1988, le Canadien Ben Johnson, premier du 100 mètres aux Jeux de Séoul, est disqualifié pour dopage (usage de stéroïdes anabolisants): ce séisme olympique met enfin en lumière l’importance de ce fléau. Les praticiens du dopage réagissent… Les stéroïdes, trop facilement détectables, sont abandonnés au profit de nouvelles substances: l’érythropoïétine (EPO), les hormones de croissance, les bêta-2 antagonistes, le PFC (perfluorocarbure), la CERA (continuous erythropoietin receptor activator), la THG (tétrahydrogestrinone). Puis les affaires se multiplient…

Le mouvement olympique se dote dans les années 2000 d’une nouvelle arme pour lutter contre le dopage: les contrôles a posteriori (les échantillons prélevés sont congelés et conservés 8 ans, ce qui permet, grâce à des technologies inconnues au moment de la compétition, de rechercher la présence de substances dopantes jusque-là indécelables). Ainsi, de nombreux «champions olympiques» devront rendre leurs médailles des années après leur succès.

À suivre…

©Pierre LAGRUE


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