Les Jeux de 2012 furent-ils attribués à Londres par erreur ?

Inattention olympique ?

Le 6 juillet 2005, vers midi, un silence assourdissant s’abattait sur Paris. Déjouant tous les pronostics, le Comité international olympique (C.I.O.), réuni à Singapour, attribuait les Jeux de 2012 à la ville de Londres. Chacun tenta dès lors de comprendre ce choix surprenant.

On affirma que la délégation française, trop sûre d’elle, fit preuve de suffisance et ne s’insinua pas dans les interstices du fonctionnement olympique. En France, on critiqua l’attitude des Britanniques. Déjà, le budget des Jeux de Londres (4,3 milliards d’euros) était très sous-évalué. C’est vrai, puisque la somme atteindra 11,2 milliards d’euros. On soulignera que Sebastian Coe, la cheville ouvrière du comité de candidature londonien, piétina la Charte olympique en effectuant un lobbying actif. On indiquera que Tony Blair, Premier ministre britannique, broyant la déontologie, multiplia à Singapour les entretiens privés avec de nombreux «cardinaux» du C.I.O. Tout cela est vrai, mais il existe peut-être une autre raison, totalement surprenante quand on connaît les enjeux économiques considérables liés à l’organisation des Jeux Olympiques. En effet, à l’avant-dernier tour de scrutin, un membre du C.I.O. se serait peut-être trompé de bouton, donnant ainsi sa voix à Paris alors qu’il désirait soutenir Madrid. De ce fait, la capitale espagnole fut éliminée, alors que, par le jeu des reports de voix, Madrid aurait sans doute battu Londres au dernier tour. Ce membre du C.I.O. n’a par la suite pas confirmé cette version. Le vote étant secret, le doute plane…