Les médailles des Jeux de Rio dévoilées

Histoires de médailles…

Le comité organisateur des Jeux Olympiques de Rio a dévoilé le design des médailles qui seront remises aux athlètes. Elles veulent symboliser «les nouveaux genres, les nouveaux héros et le pouvoir de transformation du sport». On pense que, depuis toujours, les trois premiers des compétitions olympiques reçoivent, respectivement, des médailles d’or, d’argent et de bronze. Mais ce ne fut pas toujours le cas. Ainsi, lors des I^ers Jeux Olympiques d’Athènes, en 1896, les vainqueurs reçurent une médaille en argent sur laquelle était représenté le visage de Zeus Olympien tenant un globe surmonté d’une Victoire ailée, créée par l’artiste français Jules-Clément Chaplain, un rameau d’olivier et un diplôme dessiné par le peintre grec Nikiforos Lytras. Leurs dauphins héritèrent d’une médaille en cuivre, d’une branche de laurier et d’un diplôme. Les troisièmes eurent, quant à eux, la satisfaction d’avoir participé… Mais n’est-ce pas l’essentiel? Ce n’est qu’à l’occasion des Jeux de Saint Louis, en 1904, que les trois premiers des épreuves se virent récompensés par une médaille (or pour le vainqueur, argent pour le deuxième, bronze pour le troisième).

Par ailleurs, il exista deux bien curieuses médailles, mi-argent, mi-bronze. Aux Jeux de Berlin, en 1936, le concours de saut à la perche fut remporté par l’Américain Earle Meadows (4,35 m). Les Japonais Shuhei Nishida et Sueo Oe avaient tous les deux franchi 4,25 mètres et étaient ex aequo au nombre des essais. Ils refusèrent de disputer un barrage pour se départager: le jury décida d’attribuer la médaille d’argent à Nishida, la médaille de bronze à Oe. Les Japonais découperont leurs médailles et les souderont, pour conserver chacun une originale médaille mi-argent, mi-bronze, appelées «médailles de l’amitié».

©Pierre LAGRUE