Escrimeur français
Lucien Mérignac est issu d’une lignée d’escrimeurs : son père, Louis, surnommé le « Grand Patron », possédait une célèbre salle d’escrime rue Joubert à Paris ; son oncle, Émile, était un historien de l’escrime (il publia notamment Histoire de l’escrime dans tous les temps et dans tous les pays). Il est donc logique qu’il devînt lui-même escrimeur et maître d’armes. Vainqueur de plusieurs grand tournois internationaux à la fin des années 1890, Lucien Mérignac participa aux Jeux Olympiques de Paris, en 1900, malgré sa qualité de maître d’armes : en effet, durant ces Jeux, au grand dam de Pierre de Coubertin, des sportifs « professionnels » furent autorisés à concourir. En escrime, il y avait donc deux catégories : amateurs et maîtres d’armes. Dans la compétition de fleuret, Lucien Mérignac remporta l’épreuve réservée aux maîtres d’armes, en battant son compatriote Alphonse Kirchhoffer en finale. Il y gagna aussi un surnom, en référence à son père : le « Petit Patron ».
©Pierre LAGRUE