Haltérophile japonais
Miyake Yoshinobu remporta deux médailles d’or aux Jeux Olympiques dans la catégorie des poids plume, en 1964 et en 1968. Il a aussi écrit, avec son frère cadet Miyake Yoshiyuki, une jolie saga olympique familiale.
Miyake Yoshinobu s’initia à l’haltérophilie durant ses études à l’université Hosei. Les haltérophiles nippons y perfectionnaient la posture dite « cuisses de grenouille » (talons collés, genoux éloignés le plus possible) qu’ils adoptaient avant de commencer leurs mouvements en compétition.
Tirant dans la catégorie des poids coq (moins de 56 kg), Miyake Yoshinobu devint, en 1960 aux Jeux de Rome, le premier haltérophile japonais à décrocher une médaille olympique : il se classa deuxième de la compétition, derrière l’Américain Charles Vinci. Champion du monde des poids coq en 1962, Miyake changea de catégorie et concourut à partir de 1963 chez les poids plume (moins de 60 kg) ; il remporta la même année le titre de champion du monde.
En 1964, Miyake Yoshinobu devint à Tokyo le premier Japonais champion olympique d’haltérophilie. De nouveau champion du monde des poids plume en 1965 et en 1966, Miyake Yoshinobu était encore le favori pour le titre olympique en 1968 à Mexico. Parmi ses rivaux figurait son frère cadet Miyake Yoshiyuki : la saga familiale s’avéra quasi parfaite : Yoshinobu obtint sa seconde médaille d’or olympique, Yoshiyuki s’adjugea la médaille de bronze. Il s’agissait d’une sorte de transmission de témoin temporaire, puisque Yoshiyuki sera champion du monde en 1969 et en 1971.
Miyake Yoshinobu participa de nouveau aux Jeux Olympiques en 1972 à Munich, mais il ne prit que la quatrième place, devancé par trois concurrents issus des pays d’Europe de l’Est.
Il mit alors un terme à sa carrière, durant laquelle il aura établi vingt-cinq records du monde. Par la suite, il entraîna l’équipe nationale d’haltérophilie du Japon.
©Pierre LAGRUE