Athlète grec
Panayiótis Paraskevópoulos se classa deuxième du concours de lancer du disque lors des premiers Jeux Olympiques d’Athènes, en 1896, ce qui mortifia tous les Hellènes. En effet, le lanceur de disque, magnifié par les artistes de la Grèce antique, à l’image du Discobole de Myron, incarne la perfection athlétique, le canon de l’olympisme. Aussi, pour les Jeux Olympiques renaissants, le peuple espérait la victoire d’un Grec dans ce concours. Et ce d’autant que les seuls concurrents véritablement spécialistes de cette discipline étaient les Grecs. Panayiótis Paraskevópoulos lança le disque à 28,95 mètres, mais un intrus le priva de la victoire: l’Américain Robert Garrett. Ce dernier, sorte d’athlète à multiples facettes, était avant tout un bon sauteur (hauteur et longueur) et un excellent spécialiste du lancer du poids. Le voyage des États-Unis jusqu’en Grèce étant long, Robert Garrett le rentabilisa en s’inscrivant aussi dans l’épreuve de lancer du disque. Or il expédia l’engin à 29,15 mètres, devenant champion olympique devant un public grec mortifié. Panayiótis Paraskevópoulos participa encore aux Jeux Olympiques en 1900, à Paris, mais sans briller: il se classa quatrième du concours de lancer du disque, avec une belle performance (34,04 m), et cinquième du concours de lancer du poids.
©Pierre LAGRUE