Architecte finlandais
Pauli Salomaa conçut le village olympique des Jeux d’Helsinki, en 1952. Ce charmant village olympique fut édifié à Käpylä, dans le centre-ville. Mais il n’accueillit pas tous les sportifs. En effet, l’U.R.S.S. participait pour la première fois aux Jeux, et le gouvernement soviétique demanda que ses athlètes ne côtoient pas leurs homologues occidentaux. Pour éviter tout problème en cette époque marquée par la guerre froide, le comité d’organisation répondit favorablement à cette requête. Aussi les sportifs des démocraties populaires d’Europe de l’Est furent-ils installés dans la cité universitaire d’Otaniemi, construite en 1949, à 10 kilomètres d’Helsinki, sur les bords de la mer Baltique. Un «rideau de fer» fut donc implanté en Finlande entre les deux blocs géopolitiques. Néanmoins, ce rideau se déchira rapidement. En effet, les dirigeants politiques soviétiques et américains prirent soudainement conscience de l’effet désastreux sur l’opinion publique mondiale de cette séparation, bien incompatible avec l’idée de trêve olympique. Et le village d’Otaniemi, initialement interdit à tout visiteur, s’ouvrit vite à tous.
©Pierre LAGRUE
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