Athlète marocain
Dans certaines circonstances, un champion n’attire pas autant la lumière que mérité, et il demeure dans l’ombre alors que sa performance aurait dû lui valoir de passer à la postérité. Ainsi de Rhadi ben Abdesselam. En effet, celui-ci termina deuxième du marathon des Jeux Olympiques de Rome, en 1960, derrière l’Éthiopien Abebe Bikila. Il apportait au Maroc la première médaille de sa jeune histoire olympique, ce qui aurait dû lui valoir la gloire. Mais la victoire d’Abebe Bikila symbolisait l’émergence du sport africain, et tout le reste fut occulté sur le moment et par la suite. Le nom de Rhadi ben Abdesselam, deuxième, est ainsi tombé dans l’oubli. En outre, sans les décolonisations, il aurait porté les couleurs de la France… et serait sans doute beaucoup plus connu. Double mauvais concours de circonstances…
©Pierre LAGRUE
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